Au pied du Xoldokogaina, le village de Biriatou - Biriatu en basque occupe une position stratégique sur la rive droite de la Bidassoa, fleuve marquant la frontière entre la France et l’Espagne.
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La Bidassoa et le village de Biriatou en 1912 |
L’église Saint-Martin, construite au XVIᵉ siècle en pierre de grès rose, domine le centre du village. Elle fut réquisitionnée comme écurie pendant la Révolution française.
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Biriatou l'église Saint-Martin de Tours au début du XXe siècle |
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Biriatou l'église Saint-Martin de Tours au début du XXe siècle |
La situation frontalière de Biriatou exposa régulièrement le village aux affrontements : les campagnes du Prince Noir au XIVᵉ siècle, celles de Louis XI au XVᵉ, puis de François Ier au XVIᵉ siècle y laissèrent leurs traces. Lors de la guerre de Trente Ans, en 1636, les troupes espagnoles prirent position sur la rive droite de la Bidassoa.
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La Bidassoa et le village de Biriatou en 1910 |
Au cours de la Révolution française, en 1793, les armées républicaines livrèrent bataille dans la région. En 1813, durant les campagnes napoléoniennes, de nouveaux combats eurent lieu autour de Biriatou. Plus récemment, pendant la Seconde Guerre mondiale, les rives de la Bidassoa constituèrent un passage important pour les membres du réseau d’évasion Comète.
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Stèles du réseau Comète au bord de la Bidassoa |
Au tournant du XXᵉ siècle, en 1901, la commune recensait 540 âmes. Plus d'un siècle plus tard, en 2021, Biriatou comptait 1 217 habitants, les Biriatuar.
Si de nombreuses fermes furent édifiées sur les hauteurs, certaines s'établirent sur les bords du fleuve, profitant des terres fertiles pour développer le maraîchage.
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Le village de Biriatou au début des années 1920 |
Les différends frontaliers avec l'Espagne furent fréquents, notamment autour des droits de pêche. La frontière fut définitivement fixée après les négociations menées par Mazarin et confirmée au XIXᵉ siècle sous Napoléon III.
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