Il était une fois, il y a des siècles, dans le port de Saint-Jean-de-Luz, un marin nommé Iban, connu pour son courage et sa bravoure. Il était le dernier descendant d’une lignée de pêcheurs qui avaient toujours veillé sur la mer et ses mystères. Mais ce qui rendait Iban spécial, c’était sa rencontre avec une créature légendaire, un être des profondeurs, que les anciens appelaient la Sirène d’Orbello.
Chaque soir, lorsque le soleil se couchait derrière les montagnes, une étrange lumière filtrait à travers les vagues, comme si la mer elle-même était en feu. Les pêcheurs racontaient que cette lumière venait des profondeurs, là où les courants étaient les plus forts et les eaux les plus sombres. On disait qu’une sirène, aussi belle qu’effrayante, vivait là, protégeant un trésor légendaire que nul n’avait osé chercher.
Iban, audacieux et curieux, n’avait que faire des avertissements des anciens. Il se rendit sur son petit bateau de pêche au cœur de la nuit, décidé à découvrir ce qu’était réellement cette lumière. Il n’avait pas peur des créatures marines, et la mer semblait être son amie fidèle. Ce soir-là, la mer était calme, mais l’air portait une étrange mélodie, un chant doux et envoûtant qui se répandait sur les vagues.
Soudain, sous la lumière argentée de la lune, une forme émergea des profondeurs. La Sirène d’Orbello, avec ses cheveux d’or et ses yeux scintillants comme des étoiles, apparut à la surface de l’eau. Son chant envahit le cœur d’Iban, le plongeant dans une transe douce et ensorcelante.
Soudain, tout se tait, dans le calme des eaux,
Le vent frissonne, la lune veille haut.
Sous l’écume, un secret s’élève,
Doucement, la mer elle-même chante et rêve…
Oh, écoute, écoute le chant des vagues,
Il porte les rêves d’un monde sans égales,
Les étoiles, les vagues, tout se confond,
Dans cette mélodie, le cœur répond.
Chaque note est un souffle, un doux baiser,
La mer murmurant ce qu’elle a à cacher,
Un écho d’anciennes légendes oubliées,
Où le vent danse et les âmes sont liées.
Oh, écoute, écoute le chant des vagues,
Il porte les rêves d’un monde sans égales,
Les étoiles, les vagues, tout se confond,
Dans cette mélodie, le cœur répond.
Un souffle d’or, un éclat de lumière,
Là où l’horizon touche la mer,
Là où tout s’efface, tout se fond,
Sous le chant de l’âme qui s’en va, qui répond.
(Le chant s’éteint lentement, comme une brume qui se dissipe dans l’aube)
Écoute, oh écoute, le dernier souffle des vagues,
Sous la lumière d’un rêve sans égales…
Elle lui parla alors d’une époque lointaine, où la mer était généreuse et les pêcheurs prospères. Mais un jour, un homme avide, ivre de pouvoir, chercha à prendre le trésor caché sous les vagues. La sirène, pour protéger la mer et ses habitants, maudit cet homme et tous ceux qui oseraient chercher à voler ce qu’elle protégeait. Depuis ce jour, la lumière sous l’eau ne cessait d’attirer ceux qui croyaient en la légende du trésor.
Iban, fasciné par la beauté de la sirène et la tristesse dans ses yeux, lui demanda ce qu’il devait faire. La sirène lui révéla alors une vérité simple mais profonde : le véritable trésor n’était pas un objet d’or ou de bijoux, mais la mer elle-même, et la capacité de la respecter.
Le jeune marin, touché par ses mots, décida de ne pas chercher le trésor. Il retourna à Saint-Jean-de-Luz, porteur de la légende et du secret de la sirène. Dès lors, chaque année, lors des nuits de pleine lune, la lumière mystérieuse sous l’eau brillait encore, mais seuls les âmes pures et respectueuses de la mer pouvaient la voir.
Et ainsi, le port de Saint-Jean-de-Luz resta un lieu de légende, où les marins se souviennent toujours de l’avertissement de la Sirène d’Orbello : la mer est un trésor, mais elle ne doit jamais être prise pour acquise.
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