Douaniers revenant de leur service de nuit avec leur lit d'embuscade, au début du XXe siècle |
Les douaniers, souvent appelés "gabelous," devaient surveiller de vastes zones rurales et forestières, de jour comme de nuit, dans des conditions climatiques parfois extrêmes. La surveillance nocturne était particulièrement éprouvante, nécessitant de longues heures d'attente immobile dans le froid ou l'humidité. C'est dans ce contexte que le lit d'embuscade fut conçu : un lit pliable à dossier, léger et facile à transporter, permettant aux douaniers de se reposer tout en restant prêts à intervenir.
Ces lits rudimentaires étaient fabriqués artisanalement, souvent par les douaniers eux-mêmes, en utilisant du bois pour la structure et des matériaux simples pour le dossier. Les couvertures et parfois des toiles cirées les protégeaient des intempéries. Cette ingéniosité souligne l’adaptation des douaniers à leur environnement et aux contraintes de leur métier.
Lorsqu’un douanier prenait sa retraite, il passait souvent son lit d’embuscade à un collègue ou à une nouvelle recrue, perpétuant ainsi cette tradition artisanale. Ces objets sont aujourd'hui un témoignage du patrimoine matériel des douaniers et de leur rôle dans l'histoire locale. Certains exemplaires sont conservés dans des musées ou des collections privées, mettant en lumière cet aspect méconnu du quotidien des gardiens de la frontière basque.
Douaniers avec leur lit d'embuscade, au début du XXe siècle |
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