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L'endroit, situé dans le pagus de Cize et peuplé par les Tarbelles, se trouvait sur la voie romaine Bordeaux-Astorga, décrite par l'itinéraire d'Antonin. Quelques traces de cette voie permettent de la situer, avec un tracé passant par Larceveau Chahara, Asme Burguzaharia, Ostabat, et Harambeltz, correspondant approximativement au chemin de Saint-Jacques. Asme pourrait constituer l'étape nommée Carasa (ou Carassa). La route Ostabat-Saint-Palais empruntait ce chemin jusqu'au XVIIIe siècle.
Le village d'Ostabat-Asme au début des années 1920 |
Le XIIIe siècle voit un conflit territorial du roi de Navarre avec la couronne anglaise, auquel se superpose une lutte entre les Luxe et les Agramont. En 1266, une guerre brève éclate où Ostabat participe comme arsenal et camp militaire.
Le village devient une étape importante du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle car il est à la confluence de trois des chemins jacquaires majeurs. Il acquiert de l'importance au XIIIe siècle avec de nouveaux arrivants. La ville neuve (iriberri), de type bastide, est peuplée par l'octroi du for de Morlaàs et une enceinte est créée par Pierre-Arnaud II, seigneur de Luxe, Lantabat et Ostabat. Les remparts, contrevenants au for de Navarre, sont rapidement démantelés en 1228 sur ordre de Sanche le Fort. Il n'en reste aujourd'hui qu'un simple vestige.
Au recensement fiscal de 1350, on compte 68 feux à Ostabat, dont une vingtaine d'auberges dont témoignent les noms de famille des propriétaires, deux hôpitaux, trois églises et deux prieurés-hôpitaux financés par un péage. Celui d'Harambeltz, créé au XIIe siècle à l'écart du bourg, existe encore. À ce moment, Asme compte 21 feux.
Cette période profite au village : en 1236, Thibaut Ier de Navarre autorise l'accès aux moulins royaux de Saint-Jean-Pied-de-Port et quelques décennies plus tard, Charles II de Navarre concède le droit de tenir marché.
En 1515, Ostabat obtient le titre de « ville », lui conférant des capacités juridiques en tous domaines et le droit de représentation aux États. Ces droits disparaissent ultérieurement, probablement à la fin du XVIe siècle.
Pour rétablir la prospérité commerciale d'autrefois, Henri III de Navarre et IV de France accorde à Ostabat une foire annuelle et le droit d'édifier une halle pour un marché bimensuel, ainsi qu'une foire annuelle, en tant que « principale ville de commerce et de passage de notre dit Royaume de Navarre et Pais souverain de Béarn ». Cette concession est une compensation pour « la ruine par l'armée espagnole, tellement que depuis elle ne s'est pas remise comme avant ».
À partir du XVIIIe siècle, le pèlerinage de Compostelle décline. Les derniers prieurés-hôpitaux avec leurs donats, y compris celui d'Harambeltz, disparaissent en novembre 1784 par lettre patente de Louis XVI. Cette période correspond à un retour à un environnement rural.
En 1790, les communes d'Ostabat et d'Asme sont intégrées au canton de Larceveau, dans le district de Mont-Bidouze (nom révolutionnaire de Saint-Palais). La Révolution française est mal accueillie dans la région. En 1795, le curé d'Ostabat et le vicaire d'Harambeltz, réfractaires, sont déportés.
Le village d'Ostabat-Asme au début des années 1920 |
Le village d'Ostabat-Asme au début des années 1920 |
Le village d'Ostabat-Asme au début des années 1950 |
Le village d'Ostabat-Asme de nos jours |
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