A mi-chemin entre Casanova et Don Quichotte, la vie romanesque et galante du marquis de Javalquinto, duc d’Osuna et Grand d’Espagne, lui valut le plus fantasque des titres : « Don Magnifico ». Collectionneur, érudit, intime des monarques, ami des artistes et du peuple biarrot, c’est un excentrique, mondain et dépensier. En 1866, il installe son « refuge » sur les hauteurs de la plage de l’Impératrice, face à l’entrée monumentale du palais impérial dont il domine les jardins. Le « château Javalquinto », castel à l’italienne aux accents gothiques, est le théâtre des soirées les plus baroques de Biarritz. L’exubérance et le luxe des réceptions fait sensation. Mais l’insouciance a un prix. Au décès du duc en 1900, les héritiers, garants des dettes, sont poursuivis par quelques huissiers… c’est l’occasion pour Joseph Petit, le Maire de Biarritz depuis 1919, de proposer l’acquisition de « Javalquinto » pour y installer l’hôtel de ville. L’édifice est vaste, confortable et idéalement placé, avec vue sur mer, par-delà les jardins sublimes de l’hôtel Victoria. En 1924, après 3 ans d’âpres négociations avec le duc de l’Infantando, « Javalquinto » devient mairie jusqu’à l’aménagement des nouveaux bureaux dans l’ancien grand magasin du Bon Marché en 1953.Biarritz Javalquinto d'hier à aujourd'hui
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