Stendhal dans Le journal de voyage de Bordeaux à Valence, 1838 écrit
A propos de Bayonne
« Au levant de la Place d'Armes, tout près de la belle grille qui porte la date de 1834, j'ai remarqué en arrivant ce superbe bâtiment carré, composé d'arcades sur toutes les faces et qui n'en est encore qu'au premier étage. Si, comme un enfant me l'a dit, si c'est une nouvelle Comédie, rien de plus judicieux et de plus joli. S'il y a des voitures dans la ville, chacun pourra donner rendez-vous à sa voiture à une arcade différente et le chargement sera fait en un instant. [...] Je ne trouve rien à reprendre à la salle de spectacle de Bayonne, donnant au couchant sur la place d'armes et sur l'allée de beaux arbres qui longe l'Adour et la nouvelle grille ; au nord est l'Adour, et, au levant, le quai
fort large formant place et par lequel arrivent toutes les voitures. Il est difficile de concevoir une position plus heureuse. Les promenades de Bayonne sont sur les remparts. »
A propos de Saint Jean de Luz
« Sur les deux branches du port, la mer a déjà mangé la moitié de la ville. Ce que j'ai entrevu de la ville près du port est singulier. Pas de murs mitoyens. Chaque maison est séparée de la voisine par un espace vide d'un pied ; les incendies doivent être rares. [...] Plusieurs maisons portent la date de leur construction au-dessus de la porte ; l'inscription est sur pierre et les lettres sont saillantes. Je remarque une maison de 1670. Les fenêtres et volets sont en rouge sang de bœuf tirant sur le noir. Un singulier petit château qui fait l'angle de la place et contre lequel on passe en allant en Espagne, a des petites tours carrées portées en encorbellement sur les angles à droite et à gauche. Cela est hardi. »
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