Le dicton et l'histoire du jour : Idi probak

"Idie baño indertsuago" 
(Plus fort qu'un boeuf)


Les bœufs ont été utilisés comme animaux de trait dans les fermes basques pendant de nombreuses années, dû au fait que ces animaux s'adaptaient mieux à l'orographie que les mulets ou les chevaux.



L'origine de ces tractions (Idi probak) pourrait être le travail dans les carrières, où les pierres étaient travaillées in situ, pour ensuite être entraînées par des bœufs jusqu'au lieu où elles allaient être transportées.




Comme dans tant d'autres sports ruraux, le travail s'est transformé en compétition. Anciennement, les propriétaires des bœufs s'affrontaient en pariant de grandes sommes d'argent, de terres, bétail… 



De nos jours les propriétaires prennent part aux expositions dans les festivités populaires ou dans les compétitions régionales dans lesquelles on gagne beaucoup d'argent.

Ces défis sont essentiellement localisés dans les trois provinces du pays basque sud: Alava, Biscaye, Guipuzcoa.



La forme des pierres est rectangulaire, légèrement plus étroite dans sa face antérieure, dans laquelle on a creusé un orifice pour fixer la chaîne. Son poids varie beaucoup, oscillant entre les 1 500 et 4 000 kilogrammes. Par exemple, la pierre de Tolosa pèse 4 000 kilogrammes, celle de Gernika 4 500 et celle de Mungia 4 700. Dans le probadero (site de l'épreuve) municipal de Berriatua il en existe une de 5 250 kilogrammes, qui ne se pratique plus depuis 1950. Dans les défis l'emploi de grandes pierres est plus fréquent. Dans les concours on choisit une pierre plus petite, le spectacle gagnant en visibilité, le parcours étant plus rapide. Il est généralement habituel que les pierres soient exposées dans les places publiques et font partie du mobilier urbain.
La pierre est tractée sur une piste formée par des galets, car l'irrégularité du sol évite que les bœufs glissent continuellement. La longueur des places varie selon les localités, oscillant entre 22 et 28 mètres. Les tractions se pratiquaient anciennement dans une rue ou une place du village aux caractéristiques adéquates. De nos jours les défis font place aux concours et aux championnats. Ce ne sont déjà pas deux attelages qui ont des prix, mais plusieurs paires. On requiert alors des lieux spécialement dotés pour accueillir le public, comme les arènes, frontons couverts, ou enceintes spécifiques pour ces épreuves (appelés probaleku).


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