1794, déportation en Pays basque

En 1794, au plus fort de la *Terreur, et à la suite de la désertion de quarante sept jeunes gens d'Itxassou, le *Comité de Salut Public (arrêté du 13 ventôse an II - 3 mars 1794) fit arrêter et déporter une partie des habitants (hommes, femmes et enfants) d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et Souraïde, décrétées, comme les autres communes proches de la frontière espagnole, communes infâmes. 

Itxassou

Ainhoa

Ascain

Espelette

Sare

Souraïde

Cette mesure fut étendue à Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.

 
Biriatou


Cambo

Larressore

Louhossoa

Mendionde


Macaye

Les habitants furent « réunis dans diverses maisons nationales, dans le district d'Ustaritz. En réalité, ils furent regroupés dans les églises, puis déportés dans des conditions très précaires dans les départements du Lot, Lot et Garonne, le Gers, les Landes dans la partie béarnaise des Basses Pyrénées et les Hautes Pyrénées.
Le retour des exilés et le recouvrement de leurs biens furent décidés par une série d'arrêtés pris le 29 septembre et le 1er octobre 1794. La récupération des biens ne se fit pas sans difficulté ; ceux-ci avaient été mis sous séquestre mais n'avaient pas été enregistrés et avaient été livrés au pillage.
*(La Terreur période de la Révolution Française caractérisée par le règne de l'arbitraire et des exécutions de masse. Son instauration ayant été progressive, la date de son commencement varie selon les historiens, de la naissance du tribunal révolutionnaire en mars 1793, aux massacres de Septembre de 1792, voire aux premières têtes tranchées de juillet 1789. Elle voit le point culminant des massacres suivant la prise de pouvoir des députés montagnards en 1793, et s'achève le 28 juillet 1794 (le 10 thermidor de l'an II), avec la chute de Robespierre qui meurt guillotiné). 

*(Le Comité de salut public est le premier organe du gouvernement révolutionnaire mis en place par la Convention pour faire face aux dangers qui menacent la République au printemps 1793 (invasion et guerre civile).

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